Les habiletés relationnelles : un tournant bénéfique pour tout le monde en milieu de travail

Les habiletés relationnelles, ou les soft skills, ça vous dit quelque chose? Vous en avez sans doute entendu parler, mais savez-vous en quoi cela consiste exactement? Et surtout, avez-vous une idée des fondements et des outils nécessaires pour les mettre en valeur dans votre milieu de travail?

La conférence de Benoit Chalifoux, en septembre dernier, au Grand Rendez-vous RH manufacturier 2022 nous a beaucoup inspirés. Il faut dire que le conférencier international a suscité notre intérêt dès les premières secondes, entre autres par son approche chaleureuse, dynamique et teintée d’humour. Voici ce que nous y avons appris ou encore compris sous un angle nouveau.

Tout part de notre attitude

Au début de sa conférence, Benoit Chalifoux nous a ramenés des années en arrière, à l’époque où il voulait devenir joueur professionnel de soccer – un rêve qu’il n’a de toute évidence pas réalisé, puisqu’il est maintenant conférencier. À travers son histoire authentique, touchante et rocambolesque par moments, il a su démontrer à quel point l’attitude que nous adoptons dans une situation donnée peut influencer notre perception et nos actions.

D’ailleurs, on dit que, derrière une crise, se trouvent les plus belles opportunités. C’est à nous de les saisir pour développer notre curiosité et notre empathie : deux fondements des soft skills.

D’abord, la curiosité, cette faculté à poser des questions, à s’intéresser réellement à l’autre, avec une certaine vulnérabilité. Trop souvent, on n’ose pas questionner, par crainte du jugement d’autrui. Pourtant, la curiosité est un vecteur essentiel d’adaptation et de changement que tous gagnent à cultiver.

Ensuite, l’empathie, parce qu’il faut être capable de véritablement comprendre l’autre, pas juste de l’écouter ou de « l’entendre ».

Cette partie de la conférence de Benoit Chalifoux était très émouvante, particulièrement lorsqu’il nous a partagé le décès tragique et accidentel de son frère alors qu’ils étaient tous deux enfants. Il nous a raconté comment sa voisine, qui a épaulé sa mère dans les mois suivant le drame, a su faire preuve d’empathie. Oui, par l’écoute, mais également par une connexion émotionnelle forte et sincère.

Bien sûr, on ne peut pas vivre la même chose que l’autre, mais on peut se mettre à sa place, dans ses souliers, et se soucier de ce qu’il ou elle traverse, même lorsque cela est plus difficile. Regarder la situation du point de vue de l’autre peut grandement aider à instaurer un climat de confiance et de bienveillance.

Le temps : un facteur souvent oublié

Une autre réflexion éclairante de Benoit Chalifoux concerne la notion de temps. Rarement, lorsqu’il est question de soft skills, on nous rappelle qu’il faut du temps pour établir une relation de confiance.

Gagner la confiance des autres ne se fait pas en claquant des doigts. C’est un processus long et continu dans le temps qui demande de la constance et des actions conséquentes. La confiance se bâtit sur des « petits moments », nous dit Benoit Chalifoux.

Ici aussi, le conférencier a évoqué une histoire vécue : celle d’une collègue qui, au lieu de suivre tous les autres au party de Noël, est venue lui prêter main-forte pour terminer le travail colossal qui l’attendait. Un « petit moment » qui a pourtant eu une grande signification. Tellement qu’il s’en souvient encore aujourd’hui, plusieurs années plus tard.

Des outils clés en matière d’habiletés relationnelles

Au terme de sa conférence sur les soft skills, Benoit Chalifoux nous a présenté 4 outils à utiliser dans notre quotidien.

Le premier : l’automotivation. Pour être motivé, tout être humain a besoin d’autonomie, d’affiliation sociale et de compétence. En tant que leader, il est de notre responsabilité de donner un sens au travail de notre équipe en réunissant ces conditions gagnantes :

  • Autonomie : plutôt que de simplement répondre à la question d’un collègue, demandez-lui ce qu’il en pense et ce qu’il ferait pour résoudre le problème.
  • Affiliation : tout le monde est important, quel que soit son titre ou son rôle dans l’organisation. Alors, prenez le temps de mémoriser les prénoms de chacun et de les saluer, en les regardant dans les yeux.
  • Compétence : à l’image d’un enfant qui tombe et se relève en apprenant à marcher, laissez la latitude nécessaire aux autres pour gagner en compétence.

Le second outil : la communication efficace. Attention, il ne s’agit pas que de pratiquer l’écoute active en hochant la tête et en évitant de couper la parole! Il faut aller plus loin. L’écoute est un art en soi, nous explique Benoit Chalifoux. On parle ici d’une écoute naturelle et bienveillante.

  • L’écoute trampoline : ne pas avoir peur d’interrompre la personne quand on est sur le point de perdre le fil de la conversion pour valider notre compréhension et poser des questions. Vous pourriez être agréablement surpris par la tournure de la discussion et l’émergence d’un thème insoupçonné!

Le troisième outil : l’empathie. Connecter émotionnellement avec l’autre, se mettre à sa place et partager une situation, sans jugement, avec lui ou avec elle.

  • Un leader inspirant prouve qu’il se soucie réellement de l’autre, grâce à des paroles et à des gestes altruistes et sensés.

Le dernier outil, et non le moindre : la compassion. C’est mettre l’empathie en pratique pour aider l’autre de manière tangible – comme la collègue de Benoit Chalifoux lors du party de Noël.

  • On a toujours avantage à prendre action, que ce soit pour soutenir ou pour accompagner un ou une collègue.

D’ailleurs, dans un article paru dans le Journal de Montréal, Benoit Chalifoux déclarait : « Lorsque l’on pose un geste de générosité envers quelqu’un, on produit de l’ocytocine, c’est l’hormone du bonheur. Plus on est généreux, plus on a envie d’être généreux. »

Comme quoi les habiletés relationnelles (soft skills) font non seulement du bien autour de nous, mais se révèlent aussi bénéfiques pour nous-mêmes.

Par Maude Lambert-Bonin, rédactrice pour Formabois

Pour en savoir plus sur Benoit Chalifoux, consultez son site web ou procurez-vous son livre Être à son meilleur : L’incroyable pouvoir des habiletés relationnelles.

Le Grand Rendez-vous RH manufacturier sera de retour en 2023 avec de nouvelles conférences. Visitez le site web de l’événement pour plus de détails.

SmartMill : l’art de transformer l’industrie du bois de façon durable et humaine

Avez-vous entendu parler de SmartMill? Ou peut-être de son tout nouveau Smart Robot? Chose certaine, ce joueur fait une entrée remarquée dans la technologie d’automatisation pour l’industrie du bois!

Animé par une vision humaine, novatrice et rassembleuse, son président, Jean Bérubé, ing. ASC, a capté l’attention de l’équipe Formabois. Au point que nous avons voulu échanger avec lui pour en apprendre davantage sur son approche concrète et rafraîchissante.

L’intelligence artificielle et la créativité au service de nos entreprises

Riche d’une expérience de plus de 30 ans dans le secteur, Jean Bérubé, ing. ASC, a décidé de mettre son savoir-faire en action en créant des solutions novatrices qui intègrent l’intelligence artificielle, la robotisation et l’automatisation dans les usines en transformation du bois.

« Au-delà de l’automatisation complète des usines que l’on vise par nos solutions, on veut apporter de la valeur, une intelligence des systèmes. Notre inspiration vient de ce qui nous entoure : notre propre expérience en usine, les défis de nos clients, mais aussi d’autres secteurs d’activités desquels on peut exporter des connaissances utiles », explique-t-il.

 

S’il y a une chose qui a de la valeur pour le président de SmartMill, c’est bien le travail d’équipe. Celui avec ses partenaires, ses clients et ses employés. M. Bérubé rappelle à quel point l’échange et le partage de connaissances sont essentiels pour nos entreprises de la transformation du bois au Québec.

« Chez SmartMill, on est comme une équipe de hockey : tout le monde est important, quel que soit son rôle. On mise beaucoup sur notre équipe, qui est passée de 2 employés en 2020 à 38 employés en 2022! Les défis techniques, on les relève ensemble pour mieux planifier, diminuer le stress et profiter d’une ambiance de travail vraiment agréable. Et surtout, on partage la fierté de réaliser quelque chose d’unique et d’assez complexe les uns avec les autres », ajoute M. Bérubé en souriant.

Mentionnons que, dès son implantation, SmartMill a conclu 2 ventes de robots à l’international, dont l’une avec la plus grande entreprise de production forestière en Amérique du Nord : Canfor.

Devant l’intérêt croissant pour ce produit novateur, plus de 15 soumissions ont été faites, favorisant ainsi l’introduction du Smart Robot aux États-Unis. Cela a aussi permis de viser une première implantation d’affaires à l’extérieur du Canada à court terme, afin que le Smart Robot  rejoigne les nombreux Smart Lug Loader (chargeurs à pinces intelligents) et les Smart Trim (équipements 3-en-1 : chargeur, fence et ébouteur) déjà en fonctionnement.

Parallèlement, un partenariat avec le suédois Dynalyse, l’un des plus importants manufacturiers de systèmes de mesure MSR destinés à l’industrie de la transformation du bois, ouvre à SmartMill les portes du marché européen à partir de 2023.

Une vision d’avenir pour revaloriser notre industrie

Très engagé auprès de sa clientèle, Jean Bérubé s’est aussi donné pour mission de contribuer significativement à la revalorisation de l’industrie de la transformation du bois.

« Avec les apprentissages du marché américain, l’expérience sur le terrain et les échanges avec les propriétaires d’entreprises d’ici, j’espère, bien humblement, amener une nouvelle vision. Une nouvelle façon de faire qui pourrait être suivie par d’autres manufacturiers pour les aider à se transformer et demeurer compétitifs. Les défis d’aujourd’hui sont nombreux, et c’est en faisant preuve d’innovation que l’on peut réussir à redorer le blason de notre industrie », déclare le président de SmartMill.

L’implication de M. Bérubé avec divers partenaires comme Formabois a justement pour but d’outiller les entreprises de la transformation du bois au Québec à faire face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

« On a beau développer les meilleurs produits pour automatiser les lignes de production, mais si les travailleurs qui les opèrent ne sont pas adéquatement formés, le problème de la pénurie de main-d’œuvre ne sera pas réglé pour autant. Les programmes d’études, comme les DEP en région, sont une belle façon de s’assurer que la relève acquiert les connaissances et l’expertise requises pour opérer ces robots de manière optimale », renchérit-il.

Garder le cap et regarder droit devant, tout en restant authentique

À travers la croissance fulgurante de SmartMill et la volonté de l’entreprise d’influencer positivement l’avenir de l’industrie de la transformation du bois, M. Bérubé insiste sur la nécessité de rester fidèle à ce qui compte réellement : les gens.

« Oui, le produit est important, mais l’humain devrait être au cœur des préoccupations. Aller plus loin, faire les choses autrement, ça passe par l’équipe en place, les partenaires et les clients. L’écoute, l’entraide et la collaboration sont ce qu’il y a de plus précieux si l’on veut inspirer le changement, dessiner l’avenir de notre industrie », conclut Jean Bérubé.

Pour en savoir plus sur SmartMill et sur ses technologies d’automatisation, cliquez ici.

Par Maude Lambert-Bonin, rédactrice pour Formabois

Merci à Jean Bérubé, ing. ASC, président de SmartMill, pour l’entrevue exclusive accordée lors de la rédaction de cet article.