Mois : juin 2019

À l’occasion de LIGNA 2019, le plus grand rendez-vous de travail du bois et de transformation du bois, de machines et d’outils, à Hanovre en Allemagne, où Formabois était présent, la compagnie finlandaise Ponsse a présenté sa plus récente innovation : le transporteur-chargeur Bison à transmission continuellement variable, habituellement nommée CVT (continuously variable transmission), avec un cadre actif.

Seul Ponsse offre ce produit dans le monde, disponible au Québec chez Hydromec à Dolbeau-Mistassini, au Lac-Saint-Jean.

L’innovation derrière la machine est la transmission CVT qui permet une optimisation en termes de temps et d’argent, tout en gardant la même liberté de mouvement, au niveau des déplacements latéraux.

Concrètement, le transporteur-chargeur, qui a une capacité de 16 tonnes peut aller à une vitesse plus rapide sur une distance plus grande, ce qui constitue un avantage non négligeable dans un contexte forestier comme celui du Québec où les distances de transport sont importantes.

Ainsi, le modèle Bison consomme deux litres de moins d’essence par heure. Ce qui constitue toutefois le bénéfice principal de cette technologie est que le travail n’a pas à arrêter lorsque la vitesse change. Aucune étape de changement d’embrayage n’est nécessaire entre la vitesse lente et la vitesse rapide. On passe donc de 0 à 20 km/h sans changement de vitesse. L’opérateur peut se déplacer avec la même force de traction durant la totalité de l’opération.

Le modèle Bison avec cadre actif (active frame) permet donc de diminuer les vibrations et les chocs, tout en gardant son efficacité et sa vitesse. Cette économie d’argent et de temps est certainement un atout pour l’ensemble de la filière bois.

Vincent Rochette

Correspondant Europe pour Formabois 

Aux États-Unis seulement, en 2015, 2 milliards de palettes de bois étaient en service. Une industrie dont dépendent 173 000 emplois. La valeur directe de l’économie du bois de palettes est estimée à 31 milliards de dollars américains. Ces quelques statistiques justifient à elles seules l’importance d’avoir un bon classement de bois de palettes.

Le Pallet Design System développé par la National Wooden Pallet and Container Association (NWPCA) est une réponse à la demande et à l’importante utilisation du bois de palettes. Plusieurs entreprises québécoises utilisent d’ailleurs le système.

« Ce programme est un outil d’ingénierie assisté par ordinateur utilisé pour concevoir des palettes. Il a été mis au point à la Virginia Tech University en collaboration avec le NWPCA et le USDA Forest Service. Le programme et les tests ont commencé en 1980 et ont continué à faire l’objet de recherches et à être améliorés au cours des 30 dernières années », selon l’une des compagnies qui l’utilisent, Challenger Pallet and Supply.

« La charge unitaire de chaque client est différente : boîtes, sacs, seaux, tambours. Les exigences de poids peuvent être de quelques centaines de livres ou plusieurs milliers de livres. PDS dessine les spécifications de la palette et fournit une analyse structurelle qui prédit le rendement actuel des palettes dans diverses situations. »

Dans le cadre de la foire LIGNA 2019 à Hanovre, en Allemagne, le directeur de l’intégration scientifique et technologique de la NWPCA, Brad Gething, est venu présenter les multiples avantages du système dont la première version qui date de 1984, ne cesse d’innover.

Le système de classement permet au client de réduire considérablement ses coûts, de réduire les dommages potentiels du produit et d’augmenter significativement la sécurité dans l’ensemble du système de manutention de la charge de l’unité.

« La sécurité est l’une des principales raisons pour lesquelles les entreprises utilisent le système pour concevoir des palettes. PDS peut analyser les performances d’une palette dans un système de rayonnage, s’empiler deux ou trois fois dans un entrepôt, être levé par un chariot élévateur à fourche et de nombreux autres scénarios. Le programme d’ingénierie intègre un facteur de sécurité garantissant que votre palette peut supporter un poids calculé en toute sécurité. ».

Finalement, le système augmente également la qualité de la palette.

Vincent Rochette

Correspondant Europe pour Formabois 

Sources : https://packagingrevolution.net/economic-impact-study-shows-wood-packaging-industry-supports-173000-jobs-in-the-united-states/

https://www.palletcentral.com/page/PalletDesignSystem?

https://www.challengerpallet.com/pallet-design-system-pds

 

 

La première fraiseuse CNC en bois à usage professionnel

Dans le cadre de LIGNA 2019, qui s’est tenu du 27 au 31 mai à Hanovre, en Allemagne, la compagnie allemande Holzfraese a présenté la première fraiseuse CNC fabriquée en bois et qui sert à un usage professionnel constant.

L’idée a été développée par Janina et Burkhard Bessler qui gèrent l’entreprise. La motivation derrière l’idée : utiliser le matériau avec lequel ils travaillent comme outil. Cette fraiseuse « remplace le crayon à papier et permet de créer individuellement, automatiquement et facilement un produit à partir de n’importe quelle idée ».

Fabriqué à partir de contreplaqué et consommant moins d’énergie qu’une machine standard, le produit Holzfraese est fabriqué par Gewema. « Cette solution convient avant tout aux spécialistes du bois, pour la production en petite série et la gravure. »  Pour l’anecdote, le support de l’ordinateur qui gère la machine a été fabriqué par cette même machine.

 

Le premier clou verrouillable en bois au monde

Le groupe Beck Fastener a présenté son clou en bois LignoLoc, le premier clou en bois à usage industriel. Ces clous, fabriqués en bois de hêtre commun, ne nécessitent pas de perçage préalable, ce qui diminue le temps de production. Comparativement à un clou en acier, la production de ce clou produit 75 % de moins de gaz à effet de serre. Aucune trace de corrosion n’est laissée sur le bois, préservant les outils de coupe lors de l’usinage intérieur de la pièce.

En Autriche, en Allemagne et en Suisse, le clou est déjà utilisé dans la production de bois lamellé-collé. Au cours de la fabrication, la compagnie avait également un souci esthétique, soit que le clou s’agence de manière harmonieuse avec le bois, contrairement au clou en acier traditionnel.

 

B_CABINET : un logiciel qui gère toutes les étapes de la production d’un meuble

 

C’est le logiciel B_CABINET Four qui était en vedette au kiosque de Biesse, l’une des plus grandes entreprises mondiales de traitement du bois, basée en Italie. B_CABINET, c’est logiciel de gestion de production de meubles qui permet de suivre et de commander tout le processus, du design 3D à la production en usine.

 

« Chaque poste reçoit l’ordre de travail, la séquence de la production. Le logiciel dispose de son propre environnement pour surveiller l’exécution et le pilotage des phases de production jusqu’à la passation de l’ordre. »  Rapide et précis, le processus de robotisation permet de produire et d’assembler une cuisine en… 40 minutes.

La scierie du futur ? Et si elle existait déjà ? C’est en tout cas la prétention de l’entreprise italienne Microtec qui a profité de LIGNA 2019, le plus grand rendez-vous de travail du bois et de transformation du bois, de machines et d’outils, à Hanovre en Allemagne, où Formabois était présent, pour présenter trois technologies.

Plus spécifiquement, Microtec a présenté trois produits distincts.  D’abord, le CT Log, CT pour Computed Tomography, une technologie comparable à la scanographie médicale.  Cette fois, ce n’est pas un corps humain que l’on examine, mais une bille de bois.  Avec la reconstruction digitale et en 3D de toute la bille, on peut voir la grandeur et la position de tous les défauts internes.  Elle peut, entre autres, détecter les nœuds sains, les nœuds morts, les poches de résine, la pourriture lourde, les métaux, des pierres, l’espacement des anneaux, etc.   Elle reconnaît également les essences de bois.

« Cette méthode utilise un capteur de rayons X qui tourne autour du billon ainsi qu’un algorithme mathématique novateur pour permettre le balayage tomographique à rayons X à haute vitesse et à haute résolution », selon l’entreprise.

La machine évalue également l’apparence et la qualité du produit avant qu’il ne soit transformé.   C’est un logiciel qui détermine ensuite la meilleure façon de couper, gardant toujours en mémoire d’obtenir le potentiel maximal comme produit final.

La vitesse du convoyeur est de 180 mètres par minute, avec un champ de vision de 800 millimètres sur des billes d’une longueur maximale de 25 mètres.  Cette technologie permet la maximisation d’une bille, augmentant ainsi la valeur des produits sur le marché.

Un seul CT Log est présentement à l’essai au Canada, chez Conifex dans le nord de la Colombie-Britannique.

Logeye et Goldeneye

L’autre équipement de Microtec est le scanneur Logeye qui ne permet pas une reconstruction de la bille, mais qui permet toutefois de donner des mesures précises, grâce à une caméra panoramique de 360 degrés. Avec Logeye, il est également possible de détecter des défauts éventuels. « Logeye 300 scanner de qualité multicapteurs détermine la qualité géométrique, optique et structurelle du tronc et reconnaît les défauts du bois à l’intérieur du tronc », affirme Microtec..  Trois entreprises québécoises utilisent le Logeye.

Dans le cas de CT Log comme de Logeye, l’utilisation d’un logiciel pour maximiser la coupe du bois est essentielle.

Finalement, la technologie Goldeneye 900, un scanneur de bois transversal qui « détermine la qualité de bois vert, sec ou raboté en une seule opération de toutes les quatre faces » a également été présentée dans le cadre de la thématique sur la scierie 4.0.

Vincent Rochette

Correspondant Europe pour Formabois 

Pour plus d’informations : https://microtec.eu/fr/catalogue/products/